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AVIS IMPORTANT (mai 2008): Waraba et Yssouf, âgés respectivement de 7 et 4 mois, ont urgemment besoin de votre aide. Ils ont été confiés à Afrika Denw Démé, notre maison d'accueil et sa crèche, après le décès de leurs mamans. Leur état de santé est préoccupant, ils ont besoin d'assistance médicale et alimentaire.-> AIDER CES ENFANTS

La lettre du Président

"Depuis plusieurs décennies maintenant, l’on parle en Afrique de développement, de changement de mentalité, etc., d’innombrables personnes physiques et morales, intéressées ou désintéressées, investissent d’immenses ressources humaines, matérielles et financières pour essayer de faire démarrer le développement du Continent. Plusieurs thématiques de développement sont ainsi étudiées et implantées ça et là, sur toute l’étendue de l’Afrique Noire.

Mais force est de constater que les progrès dans tous les domaines de développement sont plutôt mitigés ; beaucoup d’argent est investi pour très peu de résultats visibles, palpables. L’on a tôt fait de tenir les populations pour responsables de cette situation. L’on dit couramment desdites populations : "ils ne comprennent rien". Une dame a même écrit un ouvrage intitulé : "Et si l’Afrique refusait le développement ?" pour ‘illustrer’ ce tort des populations de ne pas s’adapter au développement. Il semble qu’on ait oublié qu’on n’apprend pas le changement à un peuple. En fait, le changement est inhérent à la vie de chaque peuple et de tout individu. Lent ou rapide, perceptible ou non, il est en tout cas inévitable. Et chaque peuple a sa façon et son rythme de changer, aussi bien que chaque individu. L’on veut amener les populations africaines à changer mais sans respecter leur façon de changer et leur rythme de changement. Voilà le principal problème…

L’autre frein au développement du Continent est l’étonnant attachement des populations à des coutumes désuètes et surannées, qui font que, par exemple, plus de la moitié de la population du Continent est tenue à l’écart des discussions et des décisions sur le développement ainsi que de la gestion de ses structures et infrastructures : Il s’agit des femmes. Pourtant, il est clair aux yeux de tous, que l’avancement de la femme et la promotion de son statut constituent la condition primordiale préalable au bon démarrage du développement en Afrique, singulièrement en zone rurale africaine…

Il y a aussi la question de l’enfance en difficulté qui, vue sous l’angle de nos valeurs culturelles et traditionnelles, est de loin la plus grande aberration de notre Continent. Car, mis à part ceux que les affres de la guerre et de la famine déversent dans les rues par centaines de milliers à la fois, le phénomène d’enfants en difficultés devrait être absent de l’Afrique, en temps normal.

Jean Jacques YEM
Président d’Afrika Télèp

AFRIKA TELEP essaie, au quotidien, de s’engager sur ces trois fronts pour argumenter et sensibiliser, sensibiliser et former, soulager et encadrer.

Certes, un tel engagement a besoin de soutien en termes de dons, de subventions, de financement, de partenariat, et toute autre forme de collaboration pouvant permettre de poursuivre et atteindre les objectifs. Ce qui a déjà été réalisé ne l’a été que grâce à de telles dimensions de l’expression de la générosité humaine. Nous continuons à croire à cette générosité qui contribue au développement, au soulagement, à la santé et à l’éducation des populations nécessiteuses partout dans le monde. C’est cette espérance qui nous fait agir."